Seul l'interceltique …
D'entrée, le festival des cornemuses était le festival interceltique.
Les affiches portaient clairement l'entête " Bretagne-Irlande-Ecosse". Les pipe
bands et les chanteurs d'Outre-manche étaient là. En terrain neutre, les frères
ennemis irlandais et écossais apprennent alors à apprécier la musique de l'autre,
en attendant mieux… en attendant de se mesurer dans l'atmosphère religieuse
du trophée Macallan ou dans un bar après ( ou avant ) la douzième bière.
Et c'est tout bénéfice pour la musique bretonne car personne n'aurait parié un fond de godaille qu'un sonneur écossais aurait, un jour, donner un air breton. Maintenant ils gagnent les concours.
Dans chaque pays celtique, un délégué du FIL sillonne sa terre, auditionne et sélectionne célébrités et inconnus. Ainsi apparaît un jour de 1972 la chanteuse cornouaillaise Brenda Wooton. Chaque année, un pays celtique est en représentation : musique, art, artisanat, littérature. Connaissance, reconnaissance. Le travail ne manque pas car comme le dit le patron du festival , "ici, c'est une communion de gens différents qui vont passer une soirée à se payer des coups en ayant l'impression de se comprendre".
Servat, revenant d'Irlande glisse " On a tous des mythes dans la tête".
L'interceltique, ça n'existait pas, il fallait l'inventer, Lorient l'a fait.