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L'Ile de Man et les Mannois

 

Man, le plus petit des pays celtiques aujourd'hui, est une île trônant au milieu de la mer d'Irlande, à quatre heures de bateau de l'Ulster et autant du district des Lacs dans le nord de Angleterre. Les terres les plus proches, le Mull of Galloway et la pointe de Burrow dans le sud de l'Ecosse ne sont pourtant qu'à une trentaine de kilomètres et exercèrent une influence profonde notamment lors de la gaëlicisation de l'île au VIII ème siècle. Une île de 572 KM2 ( à peine deux cantons de notre Bretagne ), une île de 52 Km de longueur du nord-est au sud ouest sur 22 kilomètres dans sa plus grande largeur, flanquée au sud d'un îlot inhabité , le call of Man ( le Veau de Man ).

Une petite Irlande

Man est une manière de petite Irlande. De la verte Erin, elle a le paysage de collines entrecoupé de vallées profondes et boisées: les glenns, ses monts pelés coiffés d'une lande rase ( le Sneafell culminant à 620 mètres est un excellent observatoire de tout le nord de la mer d'Irlande), les lignes de falaises rocheuses séparées par des anses qui constituent autant de bons abris marins. Au nord, une plaine basse se termine par des plages de sable fin.

Ile verte

Comme l'Irlande, Man est baignée par les courants tièdes du Gulf stream qui étend ses bras à travers toute la mer d'Irlande. Peu de gel, encore moins de neige ici, le climat est doux en toute saison ( 7 à 9 ° en moyenne en hiver, à peine 17 en été, le record de l'île étant 28,6 °C ). Souvent, les vents de sud-ouest après avoir survolé l'Irlande, se décharge ici de leurs eaux, surtout sur les sommets deux fois plus humides que la côte est. Lorsque les vents s'apaisent , le brouillard le fameux Mannanan's Cloak peut s'installer durablement sur les côtes, mais, selon la tradition, c'est une bonne protection offerte par ce dieu celte protecteur de l'île contre les visiteurs indésirables Il fait parfois beau. La belle saison durent de mai à juillet, c'est à ce moment qu'il faut découvrir l'extraordinaire variété de la flore sauvage dans une île où 40 % des terres sont inhabitées

Une île attractive

Contrairement à nos îles du Ponant ou aux lointaines îles écossaises, Man ne connaît pas le lent déclin démographique propre à l'isolement insulaire. Les Manxois sont aujourd'hui 76 535 îliens dont près de la moitié vivent dans la capitale Douglas : 25 308 habitants ou sa banlieue Onchan : 8707 habitants. La population augmente fortement et durablement puisque en 1991, lors du recensement précédent, on dénombrait 69 788 habitants et à peine 50 000 en 1931 année de l'étiage démographique. L'objectif d'un optimum de peuplement de 75 000 habitants fixé par les autorités mannoise est aujourd'hui atteint. Mais plus qu'une improbable surpopulation - à peine 133 habitant par kilomètre carré contre 227 pour l'Angleterre, c'est le déséquilibre entre les Mannois de souche et les immigrés pour la plupart d'origine anglaise et aujourd'hui largement majoritaires qui inquiète. Le débat sur la vocation de l'île, sur les traditions îliennes et le statut de la langue manxoise s'en trouve passablement modifié.