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L'apparition des festoù noz

L'oubli d'une tradition paysanne

Dans l'après-guerre, la musique bretonne traditionnelle connaît une renaissance avec l'apparition des bagadou qui se multiplient rapidement et le développement des cercles celtiques apparus au début du siècle. En 1955, on compte déjà plus de 70 bagadou et 90 cercles celtiques répartis dans toute la Bretagne et à Paris. Pour autant, ce remarquable succès se limite à des noyaux de jeunes militants citadins coupés de la pratique des anciens. Les occasions de pratiquer les danses anciennes existent encore ( noces, travaux agricoles …) mais on n'y pratique plus les danses traditionnelles que dans le centre du Finistère.

Et il s'empara d'un micro...

En 1954, Loeiz Ropars veut remettre à l'honneur les "festoù noz pato" encore pratiqués avant-guerre dans la région de Carhaix. En organisant un concours, il cherche notamment à encourager la technique particulière de " kan da zañsal " , le chant dans la danse. Mais les deux chanteurs finissent par quitter la danse pour s'emparer d'un micro et la mener en kan ha diskan ( chant et déchant ). En 1955, toujours à Poullaouen, se déroule le premier fest-noz en salle. La formule connaît immédiatement le succès. D'aucun l'explique par le rôle des militants bretons qui autour de Loeiz Ropars, André Trividic, Pierre Jakez Hélias et Charles Le Gall entendaient s'écarter d'une vision élitiste et puriste de la culture bretonne qui prévalait avant-guerre pour revenir à un ancrage plus populaire.

Une forme nouvelle

Dès lors, le fest noz a acquis ses caractéristiques actuelles : une annonce par voie d'affichage ou de presse, une salle des fêtes toujours trop petite pour l'évolution des ronds et des lignes de danseurs, une scène où se succèdent groupes folk, sonneurs de couple et chanteurs de kan ha diskan, au fond la buvette ( inaccessible pendant les pauses ) . De grandes voix se révèlent : les sœurs Goadec de Tréffrin, les frères Morvan de Saint Nicodème. Et le fest noz se répand du Poher à l'ensemble de la Bretagne.

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