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La population : répartition et migrations
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Où vivent les Bretons ?
La densité de population de la Bretagne est aujourd'hui de 104 habitants par kilomètre carré. Elle est très proche de la moyenne française. Rappelons qu'au XVIIème siècle la Bretagne était l'une des provinces les plus peuplées du royaume de France, et qu'au début du XIXème siècle encore, on y dénombrait 67 habitants par kilomètre carré contre 50 en France. Sans réserves énergétiques et handicapées par le protectionnisme français, la Bretagne manqua son industrialisation et les villes s'y développèrent tardivement. Il en résulte un réseau d'agglomérations moyennes particulièrement concentrées le long des côtes. Il n'existe pas d'espaces vides . Les deux tiers des communes bretonnes comptent plus de 40 habitants par kilomètre carré.
La population bretonne se concentre tout d'abord sur les côtes dans une série d'agglomérations moyennes ( entre 50 000 et 100 000 habitants ) : Saint Nazaire, Vannes, Lorient, Quimper, Lannion et Perros-Guirec, Saint Brieuc, Saint Malo. C'est davantage l'existence de ces villes qui explique la concentration de la population en Armor que la proximité de la mer en elle-même. Il existe d'ailleurs des ensembles de communes littorales de faibles densités de population comme l'embouchure de la Vilaine, le Cap Sizun ou la baie du mont Saint Michel.
Le tiers est de la Bretagne se distingue également par un peuplement plus dense. On y trouve les deux départements ( Loire atlantique et Ille-et-Vilaine ) et les deux agglomérations les plus importantes. Leur avantage ne cesse de croître car à une population jeune s'ajoute chaque année de nouveaux migrants.
Les espaces urbains concentrent 60 % de la population bretonne, c'est peu, mais la Bretagne rattrape son retard. Autres particularités, les centres-villes continuent d'attirer de la population, particulièrement ceux de l'Est de la Bretagne ( Nantes, Rennes, Vannes …) tandis que les centres industriels et portuaires ( Lorient et Rennes ) ne peuvent compter que sur la jeunesse de leur population et la natalité. Enfin, les lotissements des communes périphériques continuent de se développer à un rythme soutenu particulièrement celles situées entre 5 et 15 kilomètres des centres. C'est aujourd'hui, l'espace le plus attractif en Bretagne.
On peut les regrouper en 2 catégories :
Trois grandes dépressions vidées par des dizaines d'années d'exode rural. La plupart des communes y comptent moins de quarante habitants par kilomètre carré. La population continue de diminuer car les décès y sont désormais plus nombreux que les naissances ( Haute Cornouaille, Mené et Porhoët ) ou parce que les départs se poursuivent ( Marches de l'est : Châteaubriant, Fougères )
Des espaces encore peuplés mais qui s'essoufflent.
Les côtes du Léon et du Trégor, la pointe du Raz et le Cap Sizun sont des espaces vieillis où les arrivées de nouveaux habitants ( souvent des retraités ) ne compensent pas les décès.
Les îles pâtissent de leur isolement, et de l'absence d'avenir professionnel pour les jeunes.
Les villes industrielles, Lorient-Lanester et Brest souffrent du recul de la pêche, des activités industrielles et de la compression des arsenaux.
Pendant
les deux premiers tiers du XXème siècle, la Bretagne fut un
réservoir démographique envoyant sa jeunesse rurale pauvre
vers les grandes agglomérations industrielles françaises.
Depuis 1968, les arrivées de migrants sont plus nombreuses que les départs.
Cette tendance semble même se renforcer. Le solde migratoire était de
+ 4900 dans les années 80, il est passé à plus 8000 dans les années 90.
Ces chiffres masquent une balance moins réjouissante. Chaque année, la
Bretagne perd bien plus d'actifs, de diplômés, de cadres qu'elle n'en
gagne. Elle continue par contre d'accueillir des retraités en grand nombre
( + 30 000 , essentiellement sur les côtes ) des chômeurs conjoints d'actifs,
et des familles de fonctionnaires de retour au pays en milieu de carrière.
La majorité des Bretons exilés vivent en France métropolitaine ( 800 000 ) essentiellement en région parisienne et dans l'Ouest ( Normandie, Pays de Loire ) mais aussi les côtes atlantiques et méditerranéennes. Historiquement, les migrations vers l'étranger restent peu nombreuses en définitive ( Grande Bretagne, USA, Canada …) et ses diasporas ne semblent pas suffisamment solides pour apporter une aide " au pays".
Répartition de la population bretonne par type d'espace ( document INSEE )
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